From: Sukru Server Aya,
Istanbul 21.09.2009
To: courrier-des-lecteurs at lemonde.fr,
mediateur at lemonde.fr,
fottorino at lemonde.fr
Gentlemen,
You are cordially invited to download and read my book "The Genocide of Truth" with over 2000 verbatim excerpts and prove but one to be wrong or untrue! You are also asked to view with your own eyes below original documents and understand the "gradiose charlatanism" your paper is defending.
Book - The Genocide of Truth
Memorandum at Paris 1919
Armenian Memorandum at Paris Conf. 1919
American General Harbord's Report 1919
If above references are not enough, you may please read my over 250 articles here, and find one word or line which is untrue!
Below French text provided for "additional other sources and references in French". Please also note the followings and learn your history: :
Terrorism-Breakdown
Le-Petit-Journal
You are kindly asked to correct your biased attitude or supply strong and dependable official documents to belie above docs. . .
Respectfully
Sukru S. Aya - Researcher-Book Writer
Please Find the English Translation of the following text in French at the end of this post
Madame, monsieur,
Il est plaisant d’apprendre, dans Le Monde daté du 16, que M. Michel Marian « condamne le terrorisme arménien (1975-1985) ». Il n’en a pas toujours été ainsi, puisque le même homme qualifiait d’« âge d’or » une partie de cette période, dans un article publié par la revue Esprit (octobre-novembre 1994). Il est moins plaisant de lire les assertions de votre collaborateur Gaïdz Minassian sur le prétendu « tabou arménien », et sur la compétence supposée de « deux anciens militants d’extrême gauche », dont aucun n’est historien et n’a mené la moindre recherche sérieuse sur le sujet.
Deux semaines plus tôt, Le Monde avait choisi d’ouvrir, une fois encore, ses colonnes à M. Ara Toranian, sans même présenter un point de vue turc, ou simplement modéré et raisonnable, en balance. M. Toranian fut porte-parole de deux groupes terroristes : l’Armée secrète arménienne pour la libération de l’Arménie (ASALA), du début de 1976 à l'été 1983 ; puis l’ASALA-Mouvement révolutionnaire, jusqu’à la destruction de ce groupe par la police française, à l’automne 1985.
À l’époque où M. Toranian était porte-parole de l’ASALA, ce groupe a tué des diplomates turcs, et des membres de leur entourage : Oktar Cirit, premier secrétaire de l’ambassade de Turquie à Beyrouth, le 16 février 1976 ; Galip Ozmen, attaché à l’ambassade turque en Grèce, et de sa fille de 14 ans, Neslihan, le 31 juillet 1980 ; Resat Morali, attaché au travail à l’ambassade turque en France et Tecelli Ari, conseiller pour les affaires religieuses, le 4 mars 1981 ; Mehmet Yergüz, secrétaire du consulat de Turquie à Genève, le 9 juin 1981 ; Cemal Özen, garde, lors de l’attaque du consulat général de Turquie à Paris, le 24 septembre 1981, où le consul Kaya Inal fut grièvement blessé[1]. Comme l’a dit le journaliste Wolfgang Gust, pourtant très favorable aux « causes arméniennes » (et, comme tel titulaire, du prix Garbis-Papazian), « leur seul crime fut d’être turcs » — ce qui est l’exacte définition du crime raciste.
L’ASALA a également commis des attentats aveugles et meurtriers, contre des cibles turques ou supposées telles : la fusillade au consulat turc de Lyon, qui fit deux morts et plusieurs blessés, le 5 août 1980 ; le plasticage des bureaux de la Turkish Airlines et de l’office turc de tourisme, à Rome, le 10 mars 1980, qui tua deux passants italiens et en blessa quatorze ; la fusillade du 7 août 1982, à l’aéroport d’Ankara, qui fit dix morts (neuf voyageurs et un terroriste) et 82 blessés ; le plasticage des locaux de l’agence française de tourisme Marmara, qui tua la secrétaire française Renée Morin, et blessa quatre autres personnes, toutes françaises, le 28 février 1983.
L’ASALA s’est aussi employée à faire taire, par tous les moyens, les Arméniens modérés et démocrates. Le pire attentat commis dans ce but eut lieu à l’époque où M. Toranian était encore porte-parole de ce groupe : ce fut le plasticage d’un cinéma arménien de Beyrouth, le 26 mars 1982, qui fit deux morts et vingt blessés, dont seize blessés graves, tous arméniens[2]. Le patron de ce cinéma refusait de verser de l’argent à l’ASALA et diffusait fréquemment des films turcs.
Cette haine de la liberté d’expression, alliée à un antisémitisme évident, a conduit l’ASALA à tenter d’assassiner les historiens américains Stanford J. Shaw (juif) et Ezel Kural Shaw, en plastiquant leur domicile, où ils se trouvaient, dans la nuit du 3 au 4 octobre 1977[3]. Des sympathisants de l’ASALA ont saccagé le bureau du professeur Shaw à l’université de Californie-Los Angeles, en 1982, puis ont systématiquement perturbé ses cours pendant les années suivantes[4], et lui ont envoyé de nombreuses menaces de mort, prises très au sérieux par le FBI, qui recommanda, à deux reprises, aux historiens de quitter le territoire des États-Unis[5] ; finalement, le couple Shaw finit sa carrière à Ankara.
M. Toranian a lui-même pris la tête d’un commando armé, qui occupa quelques heures les locaux de la Turkish Airlines à Paris, le 11 juin 1981, et fut témoin de la défense au procès de l’assassin de Mehmet Yergüz[6].
M. Toranian a toujours refusé d?’exprimer le moindre regret pour cet engagement, de prononcer ou d’écrire le moindre mot d’humanité pour les victimes dont il a revendiqué fièrement l’assassinat ; bien au contraire, c’est avec admiration qu’il parle de certains terroristes qu’il a connus, comme Monte Melkonian.
La tribune de M. Toranian est à la hauteur du personnage : c’est une attaque pleine de mauvaise foi contre la Turquie, et contre la réconciliation arméno-turque, cauchemar de M. Toranian.
Cet article commence par la phrase attribuée à Hitler. L’universitaire arméno-américain Robert John (voir l’Armenian Reporter du 2 août 1984 et le New York Times du 8 juin 1985), puis l’historien américain Heath Lowry (alors codirecteur du laboratoire d’études turques et byzantines à l’université de Harvard, actuellement professeur à l’université de Princeton) dans la revue Political Communication and Persuasion ont démontré que c’est un faux grossier. Le tribunal de Nuremberg ne s’y était pas trompé, en refusant de retenir la version incluant une référence aux Arméniens parmi les documents authentifiés. M. Toranian, qui fut membre de la Fédération révolutionnaire arménienne (FRA) dans sa jeunesse, et qui s’est réconcilié depuis une vingtaine d’années avec son ancien parti, pourrait nous parler des propos nazis de la presse publiée par la FRA, entre 1933 et 1943[7], des origines de l’Armenian Youth Federation, créée en 1933 par le nazi Nejdeh, sur le modèle des jeunesses hitlériennes, et sous le nom de Tzegharon (« Religion d’une seule race »)[8], ou encore du général Kanayan, dit Dro, l’un des principaux dirigeants de la FRA des années 1910 aux années 1950, qui commanda le 812e bataillon arménien de la Wermacht, à partir de 1941, unité dont le principal fait d’arme reste la rafle de Juifs soviétiques[9].
M. Toranian utilise le mot « négationnisme », oubliant que ce terme ne désigne que la négation des chambres à gaz. M. Toranian aurait mieux fait de s’émouvoir quand le livre de Romen Yepiskoposyan, Le Système national, niant la Shoah, publié à Erevan en 2002, remporta un gros succès, tant auprès du public que de la critique et du corps enseignant[10].
Il se gargarise des résolutions de « reconnaissance », souvent extorquées par le chantage électoral et la menace (notamment en France). Il méprise l’appel de Blois :
« Inquiets des risques d’une moralisation rétrospective de l’histoire et d’une censure intellectuelle, nous en appelons à la mobilisation des historiens européens et à la sagesse des politiques.
L’histoire ne doit pas être l’esclave de l’actualité ni s’écrire sous la dictée de mémoires concurrentes. Dans un État libre, il n’appartient à aucune autorité politique de définir la vérité historique et de restreindre la liberté de l’historien sous la menace de sanctions pénales.
Aux historiens, nous demandons de rassembler leurs forces à l’intérieur de leur propre pays en y créant des structures similaires à la nôtre et, dans l’immédiat, de signer individuellement cet appel pour mettre un coup d’arrêt à la dérive des lois mémorielles.
Aux responsables politiques, nous demandons de prendre conscience que, s’il leur appartient d’entretenir la mémoire collective, ils ne doivent pas instituer, par la loi et pour le passé, des vérités d’État dont l’application judiciaire peut entraîner des conséquences graves pour le métier d’historien et la liberté intellectuelle en général.
En démocratie, la liberté pour l’histoire est la liberté de tous. »
Et il ne nous explique pas pourquoi la « reconnaissance » fut refusée, récemment, par les Parlements suédois, danois, israélien, bulgare et espagnol.
M. Toranian argue que l'emploi du mot « génocide » pour désigner le cas arménien serait « susceptible de poursuites avec l'article 301 du code pénal » turc. C’est inexact. L’article 301 ne contient ni le mot « génocide », ni le mot « arménien », ni la moindre référence à la Première Guerre mondiale. Des livres utilisant ce terme sont traduits ou écrits en turc et librement vendus dans des librairies d’Istanbul et d’Ankara, notamment ceux de Taner Akçam et Yves Ternon ; les éditeurs n’ont jamais été poursuivis pour avoir publié cela. En 1990, la Société d’histoire turque (Türk Tarih Kurumu, TTK) a invité la plupart des auteurs arméniens et proarméniens, ayant écrit sur les évènements de 1915-1916, à un débat contradictoire ; un seul, Levon Marashlian, est venu. Artem Ohandjianian et Gabaret Moumjian ont participé au colloque de la TTK sur Adana 1909, le 7 juillet dernier[11].
À l’inverse, M. Toranian déploie une intense activité, depuis plusieurs années, pour faire interdire par la loi toute contestation de la notion de « génocide » pour parler des mêmes faits — suite parfaitement logique de l’attentat contre la famille Shaw, en 1977, et de la campagne contre Gilles Veinstein, en 1998-2000. Pour M. Toranian, comme pour tout autre erroriste, la liberté consiste à dire tout ce qui est en accord avec ses vues.
D’une façon générale, toutes les tentatives de débat et de réconciliation sont violemment combattues par les extrémistes arméniens. La Fédération révolutionnaire arménienne s’est prononcée contre la commission de réconciliation turco-arménienne, en 2001[12], contre la plateforme de Vienne, en 2004, réussissant, par ses pressions et menaces, à saboter ces deux initiatives ; elle s’est prononcée, jusqu’ici en vain, contre le rapprochement diplomatique entre Ankara et Erevan, et contre le principe d’une commission mixte d’historiens turcs, arméniens et occidentaux[13], principe proposé par la Turquie dès 2005, et approuvé par la diplomatie arménienne le 22 avril dernier. Ara Sarafian fut couvert d’insultes pour s’être rendu en Turquie, en 2005, 2006 et 2009 — où il s’est exprimé librement, y compris dans de grands journaux turcs.
M. Toranian s’indigne qu’il ne soit jamais question des massacres d’Arméniens commis pendant la Première Guerre mondiale. Fut-il question, pendant l’année de l’Arménie en France, des massacres de Turcs, d’Azéris, de Kurdes et de Juifs, commis par des nationalistes arméniens et leurs alliés (Russes, Assyro-Chaldéens), également pendant la Première Guerre mondiale, ou peu après ? Non. Il y aurait eu pourtant de quoi dire :
« Vos trois chefs, Dro, Hamazasp et Kulkhandanian, sont à la tête de ces bandes qui ont détruit des villages musulmans et ont organisé des massacres, à Zangezour, Surmali, Etchmiadzin, and Zangibasar. Regardez ! Dit-il en montrant du doigt une pile de documents officiels, déposée sur la table. Regardez cela ! Ce sont les rapports, remis en décembre, sur la destruction de villages musulmans durant les derniers mois, qui m'ont été remis par mon représentant Wardrop. Le communiqué officiel des Tatars parle de trois cents villages détruits. »
Avetis Aharonian, coprésident de la délégation arménienne à la conférence de la paix. Propos consignés dans le journal personnel d'un témoin, et cités dans « From Sardarapat to Sevres and Lausanne », Armenian Review, vol. 16, n° 3-63, septembre 1963, p. 52.
« Nous avons fermé les routes et les cols de montagne qui pourraient permettre aux Tartares [en fait, aux Turciques caucasiens] de s’enfuir, puis nous avons procédé au travail d’extermination. Nos troupes ont entouré les villages les uns après les autres. Ces derniers n’offrirent que peu de résistance. Notre artillerie a réduit les habitations en tas de pierres et de poussière. Quand les villageois n’ont plus pu tenir, et ont fui dans les champs, les balles et les baïonnettes ont achevé le travail. Certains purent s’échapper, bien entendu, en franchissant la frontière turque. Le reste fut tué. »
Ohanus Appressian, officier arménien, Men are Like That, Indianapolis, Bobbs-Merrill, 1926, p. 202.
« Les armées russes victorieuses, renforcées par des volontaires arméniens, ont tué tous les Turcs qu'elles ont pu trouver, et détruisirent toutes les maisons où elles pénétrèrent. La ville [turque] de Bitlis, si belle, fut livrée aux flammes pendant la retraite des troupes, désormais défaites [en 1918], fut livrée aux flammes, réduite à l'état de ruines. »
Haig Shioryan, Arménien ottoman naturalisé américain, Smiling through the Tears, New York, 1954, p. 186.
« Dans les territoires non touchés par la guerre, et d’où les Arméniens furent expulsés, la destruction de villages doit être attribuée à des exactions de Turcs, mais là où des Arméniens [en armes] avancèrent et reculèrent aux côtés des Russes, les cas avérés de cruautés commises par ces Arméniens rivalisent incontestablement avec ceux des Turcs dans leur inhumanité. »
Général James G. Harbord, Conditions in the Near East. Report of the American Military Mission to Armenia, Washington, Government Printing Office, 1920, p. 9.
« Sans nous perdre dans le récit détaillé de nos enquêtes, l’un des faits les plus marquants qui ont retenu notre attention, c’est qu’en chaque lieu, de Bitlis à Trébizonde [Trabzon], dans cette région que nous avons traversé, les Arméniens commirent contre les Turcs tous les crimes et toutes les atrocités commises par des Turcs à l’encontre d’Arméniens. Au début, nous accueillîmes ces récits avec un grand scepticisme, mais l’unanimité des témoignages, […] et, surtout, les preuves matérielles nous ont convaincu de la véracité générale des faits suivants : premièrement, des Arméniens ont massacré des musulmans en grand nombre, avec bien des raffinements de cruauté ; et, deuxièmement, les Arméniens sont responsables du plus grand nombre de destructions dans les villes et les villages. »
Capitaine Emory Niles et Arthur E. Sutherland, rapport au gouvernement des États-Unis, reproduit dans Justin McCarthy, « The Report of Niles and Sutherland », XI. Türk Tarih Congresi, Ankara, TTK, 1994, p. 1850.
« Alors que le colonel Petro peut citer des exemples isolés d’atrocités turques, celui qui voyage dans les districts de Rownaduz et Neri pourra trouver de très preuves très nombreuses, systématiques, des horreurs commises par des chrétiens contre les musulmans. Il est difficile d’imaginer quelque chose de plus total, de plus complet. Je mentionnerai aussi que, selon le témoignage des populations kurdes, le colonel Agha Petros est le mauvais génie des Russes, et fut en grande partie responsable des excès commis par eux. »
Major Edward W. C. Noel, officier du renseignement militaire britannique envoyé pour lutter contre les kémalistes, rapport de 1919, cité dans Salâhi Sonyel, « How Armenian Propaganda Nurtured a Gullible Christian World in Connection with the Deportation and ‘Massacres’ », Belleten, janvier 1977, p. 172.
« Il n’y a pas le moindre doute, je le crains, que l’Arménien ne soit au moins aussi bon massacreur que son voisin musulman, et les bandits dachnaks, qui ont maintenant pris le pouvoir à Erevan, n’inspirent aucune confiance. »
George Kidston, fonctionnaire au Foreign Office, lettre du 28 novembre 1919, citée dans Sonyel, art. cit., p. 174.
M. Toranian parle de « l’effacement des caractéristiques arméniennes de la Turquie » et de « l’oppression des minorités ». Les églises arméniennes d’Anatolie orientale, de même que les mosquées seldjoukides, font l’objet d’un programme de rénovation qui remonte aux années 1980 au moins. Il reste encore quarante églises arméniennes recevant des fidèles, dont sept en Anatolie et les autres à Istanbul. Alors que le territoire de l’actuelle Arménie était peuplé à 80 % de musulmans en 1828, et encore à 30 ou 40 % en 1913[14], il ne reste plus de mosquées en Arménie, à part une ou deux à Erevan, laissées là pour abuser les rares touristes.
En décembre 2007, le programme « Ensemble du passé pour l’avenir » a mis en valeur, à Istanbul, les œuvres de soixante-neuf compositeurs arméniens ottomans, et de la famille d’architectes Balyan[15]. Qui ose parler du passé turcique du territoire de l’actuelle Arménie ?
Les Turcs arméniens, juifs, grecs, kurdes, lazes, albanais, bosniaques, techerkesses, circassiens, et autres, bénéficient tous de l’égalité devant la loi, garantie par la Constitution. Les Turcs arméniens disposent de deux hôpitaux (l’un grégorien, l’autre catholique), d’une maison de retraite, de deux quotidiens et de plusieurs hebdomadaires, Agos n’étant que le plus connu. La minuscule population musulmane résiduelle d’Arménie dispose surtout du droit de se taire. Environ 100 000 citoyens arméniens ont choisi de travailler et de vivre dans ce pays que M. Toranian décrit comme un enfer pour les chrétiens.
Au reste, quelqu’un pourrait-il rappeler à M. Toranian que la fonction publique fut interdite aux Grecs musulmans jusqu’en 1993, l’accès aux postes d’officier de l’armée jusqu’en 1995, et qu’encore aujourd’hui, il est impossible à un Grec musulman, juif ou libre-penseur de devenir président de la République, ministre ou parlementaire ? Il ne s’en est jamais indigné.
M. Toranian nous parle des « bombardements contre les Kurdes ». Ce faisant, M. Toranian opère une confusion intolérable entre les Kurdes et le groupe terroriste PKK (mélange d’islamisme, de maoïsme et de nationalisme raciste) ; intolérable, mais peu étonnante, car le PKK et l’ASALA revendiquèrent en commun l’attentat à l’explosif contre le consulat turc de Strasbourg, le 9 novembre 1980, puis intensifièrent leur coopération. Environ 200 députés à la Grande Assemblée nationale turque sont des Kurdes, dont une vingtaine appartient à un parti spécifiquement kurde. Le PKK lança sa première grande offensive en 1984, quand le Premier ministre turc de l’époque, Turgut Özal, était un Kurde (Turgut Özal fut élu président de la République en 1989). Les publications dans les dialectes kurdes se multiplient depuis 1991, et une chaîne publique en kurde a commencé récemment à émettre.
M. Toranian évoque aussi « l’occupation de Chypre », oubliant, entre autres, que cette affaire a commencé avec le terrorisme grec-chypriote (EOKA, grande amie de l’ASALA), que l’opération militaire turque fut reconnue légale par la cour d’appel d’Athènes en 1974, et que le plan de paix de l’ONU fut approuvé par une large majorité de Chypriotes turcs en 2003, mais rejetée par une majorité de Chypriotes grecs.
M. Toranian voudrait faire pleurer le lecteur avec « le blocus impitoyable sur l’Arménie ». Le blocus est un acte de guerre ; fermer une frontière terrestre n’est pas un blocus. Des vols réguliers existent entre Istanbul et Erevan. Les exportations turques vers l’Arménie s’élevaient à 248 millions de dollars en 1999, et à 307,5 millions en 2003 ; les importations sont passées, entre ces deux dates, de 44 à 121,4 millions de dollars[16].
M. Toranian parle, sans rire, de « kémalo-fascisme », associant deux politiques antinomiques. Maurice Duverger a montré, depuis plus d’un demi-siècle, qu’aucun rapprochement sérieux ne pouvait être fait entre le kémalisme et les totalitarismes : la structure du parti kémaliste n’avait rien de commun avec celle des partis fascistes, nazi ou communiste (ni milice, ni défilé, ni uniformes, ni purges, l’adhésion y était facile, tout les responsables élus, d’une façon assez libre) ; l’idéologie n’était pas totalitaire, le système de parti unique étant une solution transitoire, dont le parti kémaliste était « presque honteux », « l’idéal demeurant le pluralisme » ; le nationalisme même était « peu différent de celui des libéraux du XIXe siècle »[17]. Contre la Turquie kémaliste, la Fédération révolutionnaire arménienne fit, nous l’avons vu plus haut, le choix du nazisme ; les deux autres partis arméniens traditionnels, le Hintchak et le Ramkavar, firent le choix du stalinisme[18].
Il est déplorable que Le Monde laisse un ancien terroriste, non repenti, nuire ainsi à la bonne entente entre les peuples et à la tenue pacifique de manifestations culturelles en France.
Veuillez recevoir, madame, monsieur, l’expression de ma plus vive protestation.
[1] Michael M. Gunter, « Pursuing the Just Cause of their People » A Study of Contemporary Armenian Terrorism, Westport-New York-Londres, Greenwood Press, 1986, pp. 43-44 et 68-69 ; Bilâl N. Şimşir, Şehit Diplomatlarımız, Ankara, Bilgi Yayınevi, 2000, tome I, pp. 194-208, 316-336 et 379-458.
[2] www.start.umd.edu/gtd/search/IncidentSummary
Cubukcu_Affidavit.pdf
[3] www.start.umd.edu/gtd/search/IncidentSummary
[4] Michael M. Gunter, op. cit., p. 3.
[5] www.timeshighereducation.co.uk
[6] Bilâl Şimşir, op. cit., pp. 420-421 et 443-44.
[7] Notamment : « Il est parfois difficile d’éradiquer ces éléments nocifs [les Juifs], quand ils ont contaminé jusqu’à la racine, telle une maladie chronique, et quand il devient nécessaire pour un peuple [en l’occurrence les Allemands, ou plutôt les nazis] de les éliminer par une méthode peu commune, ces tentatives sont considérées comme révolutionnaires. Au cours d’une telle opération chirurgicale, il est naturel que le sang coule. Dans de telles conditions, un dictateur apparaît comme un sauveur. » (Hairenik, organe du parti dachnak aux États-Unis, 19 août 1936) ; et « Et vint Adolf Hitler, après des combats dignes d’Hercule. Il parla de la race au cœur vibrant des Allemands, faisant ainsi jaillir la fontaine du génie national. » (Hairenik,17 septembre 1936).
[8] « La religion raciale croit que le sang de la race est la divinité. La race surpasse tout et passe avant tout. La race vient d’abord. Tout pour la race. » (Nejdeh, cité dans Arthur Derounian, « The Armenian Displaced Persons », Armenian Affairs, I-1, 1949) ; et « Aujourd’hui, l’Allemagne et l’Italie sont des pays forts, dans la mesure où ils vivent et respirent en termes de race » (Nejdeh, Hairenik Weekly, 10 avril 1936).
[9] Derounian, art. cit. ; Christopher Walker, Armenia. The Survival of a Nation, Londres-New York, Routledge, 1990 ; Erich Feigl, Un mythe de la terreur, Salzbourg, Zeitgeschichte, 1991, pp. 224-230 ; Ayan Ozer, « The Armenian-Nazi Collaboration », The Turkish Times, 15 juillet 1996 ; « Dro, pro-nazi devenu héros », L’Humanité, 19 avril 1999.
[10] www.eajc.org/program_art_e.php?id=39
http://prima.grohman.ru/eng/
[11] www.paxturcica.com/index.php
[12] www.asbarez.com/2001/08/03/arf-eastern...
[13] www.armenews.com/article.php3?id_article=54224
[14] Justin McCarthy, Death and Exile: The Ethnic Cleansing of Ottoman Muslims, Princeton, Darwin Press, 1995, pp. 23-49, 113-16 et 123-126 ; du même auteur: “Armenian Terrorism: History as Poison and as Antidote”, International Terrorism and the Drug Connection, Ankara University Press, 1984, p. 91.
[15] turquieeuropeenne.eu/article2311
[16] Jean-François Pérouse, La Turquie en marche. Les grandes mutations depuis 1980, Paris, La Martinière, 2004, p. 345.
[17] Maurice Duverger, Les Partis politiques, Paris, Le Seuil, « Points », 1981, pp. 375-377 (1re édition, 1951).
[18] Jean-Pierre Alem, L’Arménie, Paris, Presses universitaires de France, « Que sais-je ? », 1959, pp. 93 et 96, n. 1.
English Translation Of the Above Text by Google :
Madame, Monsieur,
It is pleasant to learn, in Le Monde of 16, Mr. Michel Marian "Armenia condemns terrorism (1975-1985). It has not always been so, since the same man described as a "golden age" part of this period, in an article published in the journal Esprit (October-November 1994). It is less fun to read the statements of your employee Gaïdz Minassian the alleged "Armenian taboo", and the jurisdiction assumed "two former militants of the extreme left, which is no historian and has conducted any serious research on the subject.
Two weeks earlier, the world had chosen to, once again, his columns Ara Toranian without even presenting a Turkish perspective, or just moderate and reasonable balance. Mr. Toranian was spokesman of two terrorist groups: the Armenian Secret Army for the Liberation of Armenia (ASALA), the beginning of 1976 to summer 1983, then the ASALA-Revolutionary Movement, to the destruction of that group by the French police, in autumn 1985.
At the time Mr. Toranian was spokesman for ASALA, the group has killed Turkish diplomats and members of their entourage: Oktar CIRIT first secretary of the Turkish Embassy in Beirut, February 16, 1976 ; Galip Ozmen, attached to the Turkish Embassy in Greece, and his 14 year old daughter, Neslihan, July 31, 1980; Resat Morali, committed to working with the Turkish Embassy in France and Tecelli Ari Advisor for Religious Affairs , March 4, 1981; Mehmet Yergüz, secretary of the Turkish consulate in Geneva, June 9, 1981; Cemal Özen, guard, during the attack on the Turkish Consulate General in Paris, September 24, 1981, when the Consul Kaya Inal was seriously wounded [1]. As stated by the journalist Wolfgang Gust, yet very friendly "Armenian cause" (and, as such holder, price-Garbis Papazian), "their only crime was to be Turkish" - which is the exact definition of racist crime.
ASALA has also committed indiscriminate attacks and killings, against Turkish targets or supposed: the shooting at Turkish Consulate in Lyon, which took two dead and several wounded, August 5, 1980, the bombing of offices of Turkish Airlines and of the Turkish Tourist Office, Rome, March 10, 1980, which killed two bystanders and wounded Italian fourteen, the shooting of August 7, 1982 at the Ankara airport, which caused ten deaths (nine passengers and a terrorist) and 82 wounded in the bombing of the local branch of French tourism Marmara, which killed the French secretary Renee Morin, and wounded four others, all French, February 28, 1983.
The ASALA was also used to silence, by all means, Armenians and moderate Democrats. The worst crime committed for this purpose took place at the time Mr. Toranian was still spokesman for the group: it was the bombing of a cinema Armenian from Beirut, March 26, 1982, which caused two deaths and twenty wounded , of which sixteen were seriously injured, all Armenian [2]. The boss of the film refused to pay money to ASALA and broadcast frequently Turkish films.
This hatred of freedom of expression, combined with a clear anti-Semitism, led ASALA trying to kill American historians Stanford J. Shaw (Jewish) and Ezel Kural Shaw, plastic home, where they were, on the night of 3 to 4 October 1977 [3]. Supporters of the ASALA ransacked the office of Professor Shaw at the University of California-Los Angeles in 1982 and have consistently disrupted its progress during the following years [4], and sent him numerous death threats, taken very seriously by the FBI, who advised on two occasions, historians leave the territory of the United States [5] and finally, the couple Shaw ended his career in Ankara.
Mr. Toranian himself has spearheaded an armed commando, who occupied a few hours the premises of the Turkish Airlines in Paris, June 11, 1981, and was a defense witness at the trial of the assassin Mehmet Yergüz [ 6].
Mr. Toranian has always refused ? expressing the least regret for this commitment to pronounce or write a word of humanity for the victims which he proudly claimed the assassination on the contrary, it is with admiration that 'he speaks of some terrorists that he has known as Monte Melkonian.
The gallery of Mr. Toranian is the height of the character: an attack is full of bad faith against Turkey and against Turkish-Armenian reconciliation, Mr. Toranian nightmare.
This article begins with the words attributed to Hitler. The Armenian-American academic Robert John (see Armenian Reporter, August 2, 1984 and the New York Times on June 8, 1985) and the American historian Heath Lowry (then co-director of the Laboratory of Byzantine and Turkish Studies at the Harvard University, now professor at Princeton University) in the journal Political Communication and Persuasion have shown that it is a crude forgery. The Nuremberg Tribunal did it was not wrong in refusing to accept the version including a reference to the Armenians among the documents authenticated. Mr. Toranian, who was a member of the Armenian Revolutionary Federation (FRA) in his youth, and has reconciled the past twenty years with his former party, we could talk about the Nazi press released by the FRA, between 1933 and 1943 [7], the origins of the Armenian Youth Federation, founded in 1933 by Nazi Nejdeh, modeled on the Hitler Youth, and as the Tzegharon ( "Religion of one race") [8 ] or General Kanayan said Dro, one of the main leaders of the FRA the 1910s to the 1950s, who commanded the 812th battalion of the Armenian Wehrmacht, from 1941, whose main unit is a weapon is the roundup of Soviet Jews [9].
Mr. Toranian uses the word "denial", forgetting that this term refers only to the denial of gas chambers. Mr. Toranian have done better when the book moved to Romen Yepiskoposyan, The National, denying the Holocaust, published in Yerevan in 2002, won a big success, with both the public and the critics and teachers [10 ].
He gargles resolutions of "recognition", often extorted by the electoral blackmail and threats (including France). He despises the use of Blois:
"Concerned about the risks of retrospective moralizing history and intellectual censorship, we call for the mobilization of European historians and political wisdom.
History should not be a slave to the news or written under the dictation of competing memories. In a free state, it belongs to no political authority to define historical truth and to restrict the freedom of the historian under the threat of criminal sanctions.
For historians, we ask to gather their forces within their own countries by creating structures similar to ours and, immediately, to sign this appeal individually to put a halt to the drift of laws memorial.
For politicians, we ask to be aware that if their responsibility to maintain the collective memory, they should not set by law and for the past truths State whose application can lead to legal serious consequences for the profession of historian and intellectual freedom in general.
In democracy, liberty is the history for the freedom of all. "
And it does not explain why the "recognition" was rejected recently by the Swedish Parliament, Danish, Israeli, Bulgarian and Spanish.
Mr. Toranian argues that the word "genocide" to describe the Armenian case is "likely to prosecution with Article 301 of the Penal Code" Turkish. That is incorrect. Section 301 does not contain the word "genocide" and the word "Armenian" or any reference to the First World War. Books using this term are translated or written in Turkish and freely sold in bookstores in Istanbul and Ankara, including those of Taner Akcam and Yves Ternon; publishers have never been prosecuted for having published it. In 1990, the Turkish Historical Society (Türk Tarih Kurumu, TTK) has prompted most authors and Armenian proarméniens, who wrote about the events of 1915-1916, to a debate and only one, Levon Marashlian, came. Artem Ohandjianian Gabaret Moumjian and participated in the symposium on TTK Adana 1909, July 7 last [11].
Conversely, Mr. Toranian deploys an intense activity for several years to prohibit by law any objection to the term "genocide" to describe the same facts - perfectly logical result of the attack against the Shaw family, in 1977, and the campaign against Gilles Veinstein in 1998-2000. To Mr. Toranian, as for any other errors, is the freedom to say whatever is in agreement with his views.
In general, all attempts to debate and reconciliation are violently opposed by the Armenian extremists. The Armenian Revolutionary Federation has ruled against the commission of Turkish-Armenian reconciliation, in 2001 [12], against the platform of Vienna in 2004, passing through its pressures and threats to sabotage these two initiatives, it has made so far in vain, against the diplomatic rapprochement between Ankara and Yerevan, and against the principle of a joint commission of historians, Turkish, Armenian and Western [13], a principle proposed by Turkey since 2005, and approved by the Armenian diplomacy April 22 last. Ara Sarafian was showered with insults to his visit to Turkey in 2005, 2006 and 2009 - when he spoke freely, including in major Turkish newspapers.
Mr. Toranian indignant that he is no mention of massacres of Armenians during the First World War. Was there any question during the Year of Armenia in France, the massacres of Turks, Azeris, Kurds and Jews committed by Armenian nationalists and their allies (Russia, Assyrian-Chaldeans), also during the First World War or shortly thereafter? No. There would, however, what say
"Your three chiefs, Dro, and Hamazasp Kulkhandanian are at the head of these bands that have destroyed Muslim villages and organized massacres, Zangezur Supermale, Echmiadzin, and Zangibasar. Look! He said, pointing to a pile of official documents on the table. Look at that! These reports, submitted in December, the destruction of Muslim villages in recent months, which were given to me by my representative Wardrop. The official spoke Tatar three hundred villages destroyed. "
Avetis Aharonian, co-chair of the Armenian delegation at the peace conference. About recorded in the diary of a witness, quoted in "From Sardarapat to Sevres and Lausanne," Armenian Review, vol. 16, No. 3-63, September 1963, p. 52.
"We closed the roads and mountain passes that could allow the Tartars [actually, the Caucasian Turkic] to escape, then we proceeded with the work of extermination. Our troops have surrounded the villages, one after the other. These offered little resistance. Our artillery has reduced homes into piles of stones and dust. When the villagers could no longer hold, and fled into the fields, bullets and bayonets completed the work. Some managed to escape, of course, crossing the Turkish border. The rest were killed. "
Ohanus Appressian, Armenian officer, Men are Like That, Indianapolis, Bobbs-Merrill, 1926, p. 202.
"The victorious Russian armies, reinforced by Armenian volunteers, killed all the Turks they could find, and destroyed all the houses they entered. The city [Turkish] Bitlis, so beautiful, was burnt during the retreat of the troops, now defeats [in 1918], was burnt and reduced to ruins. "
Haig Shioryan, Ottoman Armenians naturalized American, Smiling Through the Tears, New York, 1954, p. 186.
"In areas not affected by the war, and where the Armenians were deported, destruction of villages should be attributed to the exactions of the Turks, but where the Armenians [arms] advanced and retreated along with the Russians, proven cases of atrocities committed by the Armenians undoubtedly compete with those of the Turks in their inhumanity. "
General James G. Harbord, Conditions in the Near East. Report of the American Military Mission to Armenia, Washington, Government Printing Office, 1920, p. 9.
"Without losing ourselves in a detailed account of our investigations, one of the most significant events that have caught our attention is that each place of Bitlis in Trabzon [Trabzon] in this region that we have crossed Armenians against the Turks committed all crimes and all the atrocities committed by Turks against Armenians. At first we welcomed these stories with great skepticism, but the unanimous testimony, [...] and especially the physical evidence we have convinced the general veracity of the following facts: first, the Armenians were massacred Muslims in general number, with many refinements of cruelty, and, secondly, the Armenians are responsible for more destruction in the towns and villages. "
Captain Emory Niles and Arthur E. Sutherland, Report to the Government of the United States, reproduced in Justin McCarthy, "The Report of Niles and Sutherland," XI. Türk Tarih congresses, Ankara, TTK, 1994 1850.
"While Colonel Petro can cite isolated examples of Turkish atrocities, those who travel in the districts of Rownaduz and Neri will find very many proofs, systematic horrors committed by Christians against Muslims. It is difficult to imagine anything more total, more complete. I also mention that according to the testimony of the Kurds, Colonel Agha Petros was the evil genius of the Russians, and was largely responsible for the excesses committed by them. "
Major Edward W. C. Noel, Intelligence Officer British military sent to fight against the Kemalist report 1919, quoted in Salah Sonyal, "Armenian Propaganda How Gullible Nurtured a Christian World in connection with the Deportation and 'Massacre'" Belleten, January 1977, p. 172.
"There is no doubt, I fear that the Armenian is at least as good as his murderer Muslim neighbor, and the bandits Dashnaks, who have now taken power in Yerevan, inspire no confidence. "
George Kidston, an official at the Foreign Office letter dated November 28, 1919, cited in Sonyal, art. cit., p. 174.
Mr. Toranian talks about "erasing characteristics Armenian of Turkey" and "oppression of minorities." The Armenian churches of Eastern Anatolia, as well as Seljuk mosques, are the subject of a renovation program that dates back to at least 1980. There are still forty churches receiving Armenian faithful, including seven in Anatolia and the other in Istanbul. While the territory of present Armenia was filled to 80% of Muslims in 1828, and again at 30 or 40% in 1913 [14], it is no more mosques in Armenia, except for one or two in Yerevan, left there to abuse the few tourists.
In December 2007, the program "Together the Past to the Future" highlighted in Istanbul, works sixty-nine composers Ottoman Armenians, and the Balyan family of architects [15]. Who dares talk about the past turcica of the current territory of Armenia?
The Turks, Armenians, Jews, Greeks, Kurds, Laz, Albanian, Bosnian, techerkesses, Circassians, and others all have equality before the law guaranteed by the Constitution. The Turks, Armenians have two hospitals (the Gregorian one, the other Catholic), a retirement home, two newspapers and several weekly Agos being the best known. The tiny remaining Muslim population of Armenia has mostly right to remain silent. Approximately 100 000 Armenian citizens have chosen to work and live in this country than Mr. Toranian described as a hell for Christians.
Besides, could anyone remind Mr. Toranian that the public was forbidden to Muslims Greeks until 1993, access to positions of army officer until 1995 and still aujourd Today it is impossible for a Greek Muslim, Jew or free-thinker to become president, minister or parliamentary? It would never be angry.
Mr. Toranian we speak of "bombing against the Kurds." In doing so, Mr. Toranian operates an unacceptable confusion between the Kurds and the PKK terrorist group (a mixture of Islam, Maoism and racist nationalism); intolerable, but surprisingly, since the PKK and ASALA claimed in common the bomb attack against the Turkish Consulate in Strasbourg, November 9, 1980, and intensified their cooperation. About 200 deputies in the Turkish Grand National Assembly are Kurds, including a score belongs to a party specifically Kurdish. The PKK launched its first major offensive in 1984, when Turkish Prime Minister at the time, Turgut Özal, was a Kurd (Turgut Özal was elected president in 1989). Publications in Kurdish dialects have multiplied since 1991, and a public channel in Kurdish has recently started to broadcast.
Mr. Toranian also evokes "the occupation of Cyprus," forgetting, inter alia, that this case began with the Greek-Cypriot terrorism (EOKA, a great friend of the ASALA), the Turkish military operation was recognized by legal Court of Appeal of Athens in 1974, and the plan of UN peacekeeping was approved by a large majority of Turkish Cypriots in 2003, but rejected by a majority of Greek Cypriots.
Mr. Toranian wants the reader to tears with "merciless blockade on Armenia. The blockade is an act of war; close a land border is not a blockade. Regular flights between Istanbul and Yerevan. Turkish exports to Armenia amounted to 248 million in 1999 and 307.5 million in 2003, while imports rose between these two dates, 44 to 121.4 million dollars [16].
Mr. Toranian speak without laughing, "kémalo-fascism", combining two contradictory policies. Maurice Duverger has shown for over half a century, no serious rapprochement could be made between Kemalism and totalitarianism: the structure of the Kemalist party had nothing in common with the fascist party, Nazi or Communist (or militia, or parade uniform, purges, membership went easy, all elected officials, a loosely) was not the totalitarian ideology, the party system is a solution transient, whose party Kemalist was "almost ashamed," the ideal living pluralism "nationalism itself was" little different from that of liberals of the nineteenth century "[17]. Kemalist Turkey against the Armenian Revolutionary Federation said, we have seen above, the choice of Nazism and the two other traditional Armenian parties, and the Hinchak Ramkavar, made the choice of Stalinism [18].
It is deplorable that the world leaves a former terrorist, unrepentant, thus damaging to good relations between people and the peaceful holding of cultural events in France.
Please accept, Madame, Monsieur, the assurance of my most vivid protest.
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[1] Michael M. Gunter, "Pursuing the Just Cause of Their People" A Study of Contemporary Armenian Terrorism, Westport-New York-London, Greenwood Press, 1986, pp. 43-44 and 68-69; Bilal N. Simser, Şehit Diplomatlarımız, Ankara, Bilgi Yayinevi, 2000, Volume I, pp. 194-208, 316-336 and 379-458.
[2] www.start.umd.edu/gtd/search/IncidentSummary.aspx?gtdid=198203260004
www.ataa.org/reference/topalian/VIS1_Cubukcu_Affidavit.pdf
[3] www.start.umd.edu/gtd/search/IncidentSummary.aspx?gtdid=197710030012
[4] Michael M. Gunter, op. cit., p. 3.
[5] www.timeshighereducation.co.uk/story.asp?storyCode=92989§ioncode=26V
[6] Bilal Simser, op. cit., pp. 420-421 and 443-44.
[7] In particular: "It is sometimes difficult to eradicate these harmful elements [Jews], when they were infected until the root like a chronic illness, and when it becomes necessary for one people [in this case Germans, or rather the Nazis] to eliminate an uncommon method these attempts are regarded as revolutionary. During such surgery, it is natural that the blood flows. Under such conditions, a dictator emerges as a savior. (Hairenik, Dashnak party organ in the United States, August 19, 1936) and "Then came Adolf Hitler, after fighting worthy of Hercules. He spoke of race in vibrant heart of the Germans, making the fountain spring of the national genius. (Hairenik, September 17, 1936).
[8] "The religion believes that the racial blood of the race is the deity. The race surpasses everything and comes first. The race comes first. Everything for the race. (Nejdeh, quoted in Arthur Derounian, "The Armenian Displaced Persons," Armenian Affairs, I-1, 1949) and "Today, Germany and Italy are strong countries, since they live and breathe in terms of race "(Nejdeh, Hairenik Weekly, April 10, 1936).
[9] Derounian, art. cit. , Christopher Walker, Armenia. The Survival of a Nation, London-New York, Routledge, 1990; Erich Feigl, A Myth of Terror, Salzburg, Zeitgeschichte, 1991, pp. 224-230; Ayan Ozer, "The Armenian-Nazi Collaboration," The Turkish Times, July 15, 1996; "Dro, became pro-Nazi hero," L'Humanité, April 19, 1999.
[10] www.eajc.org/program_art_e.php?id=39
prima.grohman.ru/eng/news/articles/2003/5/21/24628.html?print
[11] www.paxturcica.com/index.php?option=com_content&view=section&layout=blog&id=5&Itemid=27
[12] www.asbarez.com/2001/08/03/arf-eastern-western-central-committee-issue-announcement/
[13] www.armenews.com/article.php3?id_article=54224
[14] Justin McCarthy, Death and Exile: The Ethnic Cleansing of Ottoman Muslims, Princeton, Darwin Press, 1995, pp. 23-49, 113-16 and 123-126; the same author: "Armenian Terrorism: History as Poison and Antidote have," International Terrorism and the Drug Connection, Ankara University Press, 1984 91.
[15] turquieeuropeenne.eu/article2311.html
[16] Jean-Francois Perouse, Turkey is running. The major changes since 1980, Paris, La Martiniere, 2004, p. 345.
[17] Maurice Duverger, Les Partis Politiques, Paris, Le Seuil, "Points", 1981, pp. 375-377 (1st edition, 1951).
[18] Jean-Pierre Alem, Armenia, Paris, Presses Universitaires de France, "Que sais-je? , 1959, pp. 93 and 96, n. 1.
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